Jamais une paire de baskets n’aura créé autant de remous et de polémique que les Satan Shoes réalisées en collaboration avec le rappeur Lil Nas X. Et pour cause, ces dernières, dont le modèle est à l’origine les baskets Air Max 97 fabriquées par Nike, présentent quelques particularités on ne peut plus surprenantes, parmi lesquelles, une goutte de sang dans la semelle et des références au diable.
Nike assigne la société MSCHF
Alors que, de prime abord, on aurait pu penser que la célèbre marque à la virgule était à l’origine de cette création polémique, il n’en est rien et c’est bien le problème pour l’équipementier Nike ! En effet, cette paire de basket, produite en édition limitée à 666 exemplaires (en référence au diable), a en fait été réalisée par la société MSCHF en partenariat avec le rappeur Lil Nas X.
Ainsi, bien que ce modèle, mis en vente lundi pour la modique somme de 1018 dollars la paire (environ 864 euros), se soit vendu en un temps record, Nike a immédiatement assigné la société MSCHF devant un tribunal fédéral civil de Brooklyn. Et pour cause, bien que l’équipementier ait déclaré que « Les Satan Shoes ont été produites sans l’accord de Nike » et que « Nike n’est en aucun cas associé à ce projet », la confusion était de mise dans l’esprit des consommateurs. Résultat ? Le buzz autour de cette fameuse paire de baskets, aux références sataniques explicites, a déjà valu à Nike des retombées négatives.
L’équipementier a ainsi demandé au tribunal la suspension de la livraison des paires de chaussures, et demandé des dommages et intérêts, sans les chiffrer. La marque à la virgule a en outre préciser que des appels au boycott à son encontre avaient déjà été lancés.
Des baskets qui choquent
Avec cette procédure judiciaire, Nike tente d’endiguer la campagne de dénigrement dont il fait l’objet. En effet, la goutte de sang injectée dans la semelle comme le pentagramme (étoile inversée à cinq branches) n’ont été au goût de nombreux internautes. Mais pas que. La gouverneure républicaine du Dakota du Sud, Kristin Noem, s’est elle aussi invitée dans le débat. Elle a ainsi déclaré via son compte Twitter, « Nous sommes engagés dans un combat pour sauver l’âme de notre nation » mais aussi, « C’est offensant, dégoutant et pervers (…) D’une certaine façon, Lil Nas X pense que ce travail satanique devrait être grand public et normal« .
De son côté, Lil Nas X avait dimanche posté une vidéo qui aurait pu laisser penser, au début, à un mea culpa. A tort. En effet, ce dernier enchainait juste après sur son clip, Montero, dans lequel il effectue une danse lascive sur les cuisses du diable.