C’est une nouvelle qui ne va pas faire plaisir à nombre de salariés en télétravail. Ces derniers pourraient bientôt se voir retirer leur droit aux tickets restaurants. Le tribunal judiciaire de Nanterre vient en effet de rendre une décision judiciaire allant dans ce sens. Elle pourrait faire jurisprudence au grand dam de tous les travailleurs concernés.
Une décision qui fait débat
Alors que le gouvernement incite à tout-va les entreprises et les salariés à privilégier le télétravail, le tribunal judiciaire de Nanterre vient de rendre une décision qui pourrait inciter certains à y renoncer. Et pour cause, dans la procédure qui opposait le syndicat Unsa à l’entreprise Malakoff Humanis, qui avait cessé d’attribuer des tickets resto à ses salariés en télétravail depuis le début de la pandémie en mars 2020, le tribunal judiciaire a jugé que l’entreprise était dans son droit.
Ce dernier a ainsi estimé que les salariés travaillant à domicile n’étaient pas dans la même situation que les salariés sur site, qu’ils n’avaient pas de surcoût lié à la restauration hors-domicile. Nombre de salariés estiment quant à eux que les tickets restaurants sont un droit acquis et qu’ils n’ont pas à pâtir d’une décision, prise dans l’intérêt général. D’autant plus que le télétravail impose de nombreuses contraintes par rapport au travail sur site, comme des conditions de travail moins agréables faute d’équipement adapté ou encore l’effacement des frontières entre travail et vie privée.
Une décision qui n’a rien de définitif
Toutefois, que les salariés en télétravail se rassurent : cette décision n’est pas définitive. En effet, le syndicat Unsa, qui pensait obtenir gain de cause avec la reprise de l’attribution des tickets restaurants, devrait faire appel. D’autres décisions sur le même sujet sont également attendues dans les prochaines semaines. Plusieurs syndicats d’entreprises comme Enedis, SFR ou encore Groupama ont en effet lancé des actions devant les tribunaux afin d ‘obtenir le retour des fameux tickets restos.
Alors, pour l’instant rien n’est joué, d’autant plus que le gouvernement a demandé aux entreprises de continuer à verser les précieux sésames et que les salariés en télétravail sont supposés avoir les mêmes droits que ceux dans les locaux !