Jeudi 11 mars, Marine Lepen était l’invitée de l’émission Face à BFM. L’occasion pour la présidente du Rassemblement national de s’exprimer sur des sujets d’actualité divers et variés avec, en toile de fond, sa future candidature à la présidentielle 2022.
La dédiabolisation : à nouveau son cheval de bataille
Sans surprise, la fille de Jean-Marie Lepen a repris son travail entrepris lors de la précédente campagne présidentielle, à savoir, la dédiabolisation de son parti sur les questions migratoires. Au cours de la soirée, elle a ainsi largement contesté les accusations de « xénophobie » dont elle fait l’objet, assurant qu’elle n’avait « pas peur des étrangers« . Elle a également ajouté » Je n’ai pas de sentiment négatif à l’égard des étrangers, je n’ai aucune haine, je n’ai aucune peur d’ailleurs, des étrangers « .
Elle a par ailleurs affirmé,« On retrouve chez un certain nombre de militants ou d’électeurs d’extrême gauche ce sentiment que lutter contre une immigration dérégulée, maîtriser les frontières, c’est un acte de xénophobie. Je conteste formellement cette accusation ». Une vision que la député du Pas-de-Calais a appuyé en soulignant ses derniers résultats dans les DOM-TOM. « Quand vous voyez que je suis arrivée en tête, y compris aux européennes, en outre-mer, vous vous rendez compte que ces accusations de xénophobie n’ont aucun sens « .
Toutefois, elle n’a pas hésité à réaffirmé sa fermeté en matière d’immigration, précisant, » je considère juste que c’est néfaste pour mon pays. Je vois juste les effets négatifs d’une immigration clandestine, qui pèse sur nos finances publiques, qui est un des éléments de l’aggravation de l’insécurité dans notre pays, qui génère des troubles à l’ordre public, qu’on doit prendre en charge « .
La présidentielle 2022 en ligne de mire
Lors de cet entretien, Marine Lepen avait des allures de candidate en campagne. Elle a ainsi indiqué qu’elle n’avait « pas peur du pouvoir » et que, si elle était élue présidente en 2022, elle souhaitait former « un gouvernement d’union nationale« . Elle a d’ailleurs ajouté qu’elle n’excluait pas d’y intégrer sa nièce Marion Maréchal.
Des noms ont également été cités pour des postes clés. En tant qu’éventuel ministre de la Justice, le député européen, ancien UMP, Jean-Paul Garraud a été mentionné. Pour le ministère de l’Environnement, le député européen Hervin Juvin, ancien conseillé de Raymond Barre, serait en bonne place. En revanche, aucun nom n’a été avancé pour le poste de Premier Ministre. La député a toutefois précisé que « ce ne sont les noms qui manquent pour ce ministère« .