Vaccin Astrazeneca : la France emboite le pas à ses voisins

Comme nombre de ses voisins européens, la France a, à son tour, décidé hier de suspendre son utilisation du vaccin AstraZeneca. Elle est dans l’attente d’un avis de l’autorité européenne du médicament.


La France suspend son utilisation du vaccin AstraZeneca.

Alors que la France faisait figure de symbole de résistance parmi ses voisins européens, toujours plus nombreux à faire preuve de scepticisme face au vaccin AstraZeneca, elle a finalement, elle aussi, décidé de « suspendre par précaution » et temporairement son utilisation. Elle est ainsi dans l’attente d’un avis de l’autorité européenne du médicament qui devrait intervenir ce jeudi.

Un volte-face lié à la confiance

Alors que ces dernières semaines, le gouvernement n’a eu de cesse de marteler que le vaccin du laboratoire anglo-suédois était sûr et efficace, ce volte-face porte à confusion. Et pour cause, encore dimanche soir, le premier ministre Jean Castex déclarait qu’il était nécessaire d’avoir « confiance » dans le vaccin AstraZeneca car, «  sinon on aura des retards dans la vaccination, les Françaises et Français seront moins protégés et la crise sanitaire durera longtemps« .

Toutefois, face aux décisions en chaîne prises par ses voisins européens de suspendre l’utilisation dudit vaccin à la suite d’effets secondaires, le gouvernement français n’a eu d’autre choix que de leur emboiter le pas. En effet, le maintenir aurait ajouté une nouvelle défiance face à la campagne de vaccination, alors que seulement 50% des Français se disent prêts à se faire vacciner. Comme les Pays-Bas, l’Italie, le danemark ou encore l’Allemagne avant elle, la France s’est donc résolue à mettre en stand-by l’utilisation du vaccin jusqu’à réception de l’avis de l’autorité européenne du médicament qui devrait arriver ce jeudi.

Un vaccin déjà mal-aimé

Outre les problèmes d’effets secondaires, portant principalement sur l’apparition de caillots et des décès suspects qui vont faire l’objet d’une analyse approfondie, le vaccin AstraZeneca était déjà le moins apprécié des vaccins. En effet, il ne repose pas sur les ARN, contrairement aux vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna, ce qui lui a valu d’être jugé moins efficace face aux différents variants apparus partout dans le monde. Les problèmes de livraisons ont également entaché sa carrière. En effet, le groupe pharmaceutique anglo-suédois a annoncé une baisse des livraisons de doses à l’Union européenne. Avec seulement 25% des doses livrées à la fin du premier trimestre, la ministre française déléguée chargée de l’Industrie a ainsi déclaré que le groupe pourrait voir sa responsabilité « engagée ».

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