Leerdamer, la célèbre marque de fromage, pourrait entrer dans le giron de Lactalis. Le groupe fromager Bel, qui détient la marque, a en effet annoncé, ce vendredi, être entrée en négociation exclusive avec le géant laitier Lactalis. Frédéric Médard, le vice-président du groupe en charge de la RSE et de la finance a ainsi déclaré à l’AFP : « Nous avons signé une promesse unilatérale d’achat avec Lactalis portant sur la cession de la marque Leerdammer, de nos filiales Bel Italie, et Bel Allemagne, de Royal Bel Leerdammer aux Pays-Bas et de Bel Shostka en Ukraine« .
Un accord gagnant-gagnant
Avec cette cession, le groupe Bel mise sur un accord gagant-gagant. En effet, par cette opération, le groupe fromager recevrait 1.591.472 actions Bel détenues jusque-là par Lactalis, soit environ 23% du capital du groupe. Cela permettrait de ramener la participation de Lactalis à un peu moins de 1% du capital, selon un communiqué commun aux deux groupes.
Concernant les activités cédées, Frédéric Médard a par ailleurs expliqué que « Cet ensemble représente en 2020 pour la marque Leerdamer et Bel Shostka un chiffre d’affaires d’environ 500 millions et un résultat opérationnel d’environ 25 millions d’euros« . Il a également ajouté qu’« Il s’agit avant tout d’un très beau projet de développement, notamment pour la marque Leerdamer que Bel accompagne depuis près de vingt ans« .
Une volonté de renforcer la diversification amorcée
Avec la vente de ces actifs, le groupe Bel poursuit sa stratégie de rééquilibrage de son portefeuille de produits qui comporte, outre les produits laitiers, des produits à base de protéines végétales et de fruits.
« Nous avons pour ambition de poursuivre notre développement dans nos trois territoires complémentaires, que sont le lait, qui fait partie de notre ADN depuis plus de 150 ans, le fruit et le végétal« , a précisé Frédéric Médard.
Il a par ailleurs ajouté qu’ « Il s’agit d’une évolution parfaitement logique au regard des tendances de consommation actuelles qui émergent dans le cadre de la transition alimentaire« . Le groupe entend donc au cours des prochains trimestres diversifier l’offre de toutes ses marques dans ces trois segments de consommation. Une stratégie qui devrait, selon le vice-président du groupe Bel en charge de la RSE et de la finance, permettre de renforcer leur position d’acteur majeur du snacking sain.