A l’heure où les campagnes de vaccination contre le Covid 19 battent leur plein, la question se pose partout dans le monde : faut-il un passeport vaccinal ? Très clivante, cette proposition est néanmoins à l’étude dans l’Hexagone. Une grande consultation en ligne vient donc d’être lancée, mercredi 17 février, par Le Conseil économique, social et environnemental (Cese).
« Que pensez-vous du passeport vaccinal ? « , c’est la question à laquelle sont invités à répondre les Français. Cinq réponses s’offrent à eux pour donner leur avis sur ce laissez-passer permettant d’ »accéder aux lieux aujourd’hui toujours fermés (restaurants, cinémas, stades, musées) » allant de « très favorable » à « défavorable ».
Une consultation qui n’est pas la première
Cette consultation, qui a une résonance particulière compte tenu de sa thématique, n’est pourtant pas la première. Cette dernière est en effet la suite du questionnaire clos lundi dont les premiers résultats mettent en lumière les inquiétudes des Français. Stéphanie Goujon, rapporteure de la commission « vaccination » du Cese, a ainsi déclaré, lors d’une conférence de presse, que « les effets secondaires sont le principal sujet d’inquiétude ».
Par ailleurs, selon Marie-Andrée Blanc, la présidente du Cese, l’instance a d’ores et déjà transmis deux recommandations au gouvernement. La première, effectuée en janvier dernier, consiste ainsi en la création d’une « plateforme téléphonique d’accueil » et d’un « site internet unique » visant à informer les Français sur la campagne vaccinale.
La seconde, adoptée la semaine dernière, invite l’exécutif à « solliciter les licences de fabrication des vaccins » déjà autorisés et à « envisager le recours à l’octroi de licences d’office ».
Le « collectif citoyen » au cœur des futures recommandations
Par ailleurs, d’autres débats sont prévus dans le but d’établir un rapport d’étape le 23 février. Aujourd’hui doivent donc être étudiées les questions de « l’accessibilité aux vaccins, les lieux de vaccination, la logistique, la communication, la médecine de ville et les territoires. Ces différents travaux seront en outre » alimentés par le collectif citoyen » installé mi-janvier et composé de 35 membres (tirés au sort parmi les citoyens).
Toutefois, rien ne garantit que le fruit de ce travail sera pris en compte par l’exécutif. Comme le souligne Alain Fisher, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale : « Recommandation ne veut pas dire décision, le pouvoir politique garde toute sa liberté ».
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