Confronté à des difficultés depuis plusieurs années, Comptoir des cotonniers pourrait supprimer 217 postes en France entre 2021 et 2022. Mais aussi, fermer 74 points de vente. C’est ce qu’affirme mercredi la CGT dans un communiqué, tout en précisant que Princesse Tam Tam, une autre marque appartenant au groupe japonais Fast Retailing, pourrait-elle aussi être concernée.
Des suppressions de postes représentant 40% des effectifs
La direction de l’entreprise a ainsi présenté le 8 février dernier aux instances représentatives du personnel, « un plan consistant à fermer en France, entre 2021 et 2022, 24 magasins Comptoir des Cotonniers et 7 magasins Princesse Tam Tam, ainsi que l’ensemble des corners/points de vente en grands magasins ». Dans les faits, cela représenterait cinquante points de vente pour Comptoir des cotonniers et une vingtaine pour la célèbre marque de lingerie.
Dans un contexte économique et social toujours plus tendu, crise covid-19 oblige, cette nouvelle a été accueillie d’autant plus froidement par les syndicats que le géant japonais a su tirer son épingle du jeu à l’échelle internationale. La fédération Commerce Services de la CGT, le seul syndicat présent dans l’entreprise a ainsi déclaré : » Malgré les très bons résultats de Fast Retailing monde, la direction de Comptoir des Cotonniers souhaite fermer 74 magasins dont la totalité des boutiques implantées dans les Printemps et Galeries Lafayette : 40% des effectifs sont concernés par le plan social (soit 217 postes supprimés à cette date)»
La direction, qui selon la déléguée syndicale CGT Nathalie Michel aurait fixé la fin des négociations au 11 mai, a néanmoins précisé dans un communiqué que « Les marques Comptoir des Cotonniers et Princesse Tam Tam connaissent des difficultés depuis plusieurs années et malgré les efforts déjà réalisés, la situation n’a cessé de s’aggraver» et d’ajouter « Toutes deux sont très fortement impactées par la crise du marché de l’habillement et ont été fortement touchées par les bouleversements sociaux et sociétaux à répétition de ces dernières années ».
L’Asie, la locomotive du groupe Fast Retailing
Le géant japonais, qui a racheté en 2005 la marque fondée en 1995 dans la région toulousaine, ne semble donc plus prêt à laisser le marché hexagonal tirer ses résultats par le bas. En effet, cette décision intervient alors que le marché européen connaît une contraction mais pas le marché asiatique, où le groupe est très bien implanté.
Fast Retailing a ainsi confirmé ses prévisions pour son exercice 2020-2021, commencé le 1er septembre, et mise sur un bénéfice net annuel de 1,3 milliards d’euros, en progression constante. Des voyants au verts qui, sans être déterminants, pourraient donc tout de même aider les syndicats dans les futures négociations.
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