Sanofi a pris du retard dans la course dans le vaccin au Covid-19 mais n’entend pas pour autant rester sur le bas-côté ! Le laboratoire français a ainsi annoncé qu’il allait produire en France le vaccin contre le Covid 19 de son concurrent américain Johnson & Johnson.
A défaut de pouvoir proposer pour l’instant son propre vaccin, pour lequel il a lancé un nouvel essai clinique ce jour sur des volontaires, Sanofi va se charger de la formulation et du remplissage des flacons sur son site de Marcy-l’Etoile, à proximité de Lyon, « à partir du troisième trimestre“. Le rythme sera « d’environ 12 millions de doses par mois » selon le communiqué du laboratoire qui précise toutefois garder pour « priorité » la mise au point de ses deux vaccins.
Sanofi au service de la concurrence
Ce n’est pas la première fois que Sanofi prête met forte à la concurrence pour lutter contre la pandémie. Le laboratoire français avait déjà annoncé qu’il allait mettre les outils de production de son usine allemande de Francfort au service de Pfizer-BioNtech. Plus de 125 millions de doses du vaccin à ARN messager seront donc fabriquées sur ce site à partir de l’été. Le vice vice-président exécutif de Sanofi Pasteur, la branche vaccins de Sanofi, Thomas Triomphe a ainsi déclaré à l’AFP, « Notre ambition, c’est d’en faire le plus possible, si on peut en faire plus pourquoi pas« .
Des vaccins toujours à l’étude
Pour autant, Sanofi ne compte pas renoncer au développement de ses propres vaccins. Le laboratoire a ainsi également annoncé lundi qu’il commençait une nouvelle étude de phase 2 de son principal candidat-vaccin. Ce dernier, développé avec le britannique GSK et utilisant la technologie de la protéine recombinante, devrait ainsi être disponible au quatrième trimestre. Il était toutefois prévu pour l’été 2021.
« Cette nouvelle étude de phase II évaluera le potentiel d’une formulation affinée d’antigènes dans le but d’obtenir une réponse immunitaire optimale, en particulier chez les adultes plus âgés« , a expliqué à l’AFP Thomas Triomphe.
Par ailleurs, le laboratoire français mise également sur le développement d’un second candidat-vaccin avec la société américaine Translate Bio. Contrairement au premier, ce dernier repose sur la technologie plus récente de l’ARN messager, comme les vaccins déjà autorisés de Pfizer/BioNTEch et de Moderna.
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